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TIC@le: TIC, langues et formation des enseignant(e)s
29 septembre 2008

Le Web 2.0 expliqué + une mine d'info pratiques pour la recherche sur Internet

Je viens de finir la lecture d'un texte très intéressant sur ce qu'est le web 2.0: le web 2.0 pour la veille et la recherche d'informations (113 pages).

Ceux qui veulent le lire (ainsi que bien d'autres articles passionnants) doivent s'inscrire (gratuitement) sur le site de l'éditeur: Digimind. Pour ceux qui n'ont pas le temps de tout lire (et pour les paresseux néanmoins intéressés ;-) je vous mets plus bas les passages que j'ai retenus:


p. 8 « Tirer parti de l’intelligence collective : c’est le principe même adopté par l'encyclopédie en ligne Wikipedia et d’autres sites similaires. Pour Tim O’Reilly, "l’implication des utilisateurs dans le réseau est le facteur-clé pour la suprématie sur le marché ».


p. 9 « Paul Graham évoque le principe de "démocratie" du Web 2.0, c'est-à-dire la superposition au réseau technique d’un réseau humain qui participe à la création et à l’enrichissement de contenus et services. L’internaute deviendrait ainsi "consomm’acteur" : à lui de produire, publier, diffuser, indexer, partager des contenus de tous types. [...] Pour autant, les internautes vont-ils devenir tous acteurs de ce processus ? Selon un article de Charles Arthur dans The Guardian, pour un groupe de 100 personnes, si l’une crée du contenu, 10 seulement vont interagir en apportant commentaires et améliorations, les autres se contentant d’une consommation passive. Ce constat, obtenu via des retours d’expérience sur des sites collaboratifs, illustre la "règle des 1/10/89 %", selon laquelle plus de 80% des contenus produits proviennent d’un nombre très restreint d’utilisateurs. »


p. 9/10 « Tendance confirmée par les chiffres présentés lors de la Web 2.0 Expo en avril 2007 et repris dans Internetactu 10 : selon la société de mesure d’audience Hitwise11, "0,16 % des internautes qui passent sur YouTube y placent des films - alors qu’ils étaient encore 0,5 % à le faire en juillet 2006 ; seulement 0,2% des visiteurs de Flickr y publient des photos. La seule exception à cette faible participation provient de Wikipedia, où 4,6 % des visiteurs contribuent à l’enrichissement de l’encyclopédie". »


p. 12 « Blogs : journal personnel disponible sur le web. Peut être tenu par un particulier, un chercheur, un journaliste, un salarié d’entreprise ou plus rarement par un groupe de personne (entreprise, collectivité…). Le blog a pour objet de diffuser des billets, généralement liés à l’actualité, et présentés par ordre chronologique, alors qu’un wiki est destiné à la mutualisation des connaissances. Un blog peut présenter des contenus multimédias : photo (photoblog), son ou vidéo (vblog, vlog)… »


p. 21 « Henry Jenkins, professeur au MIT, imagine des unités d’enseignement conçues sur les modèles YouTube ou Wikipedia : des départements qui “permettraient le déploiement rapide d’expertises dispersées et la reconfiguration des champs”. De nouveaux usages apparaissent dans le paysage éducatif, mais attention là encore à l’illusion de facilité : selon le philosophe Fernando Savater, « Internet n'éduque pas, il nécessite même une éducation préalable ». Olivier Ertzcheid, dans son blog Affordance 27, distingue plusieurs éléments caractéristiques d’une "science 2.0", et notamment la possibilité d’annoter et commenter des publications scientifiques (notamment les collections Open Acess Plos One28) ou de nouveaux modes d’interrogation des bases de données (interface Hubmed sur la base médicale Medline) ».

p.22
« Plusieurs expérimentations d’usage des blogs et podcasts ont été tentées à l’Université. A Lyon II, des étudiants ont pu enregistrer des cours sur un Ipod, pour diffusion en podcast sur leurs blogs. A l’Université Catholique de Lille, les étudiants de Jean-Paul Pinte, chargé de l’innovation pédagogique, doivent alimenter régulièrement un blog. Pour ce chercheur spécialiste de la veille en éducation, le renouveau des méthodes d’enseignement se traduit par le rôles des "Enseignants Connecteurs et étudiants pronétaires ».

p.42
« Le volume de blogs est en constante croissance sur le net. Le nombre de blogs a littéralement explosé sur toute la planète. Estimé à 70 millions à l'été 2005, ils sont évalués à plus de 120 millions en mars 2007. Technorati, l'un des moteurs de recherche de blogs les plus utilisés mesure en 2007 un doublement du nombre de blogs tous les 320 jours. 120 000 blogs seraient ainsi créés chaque jour ».

p.58
« Lorsque l'on parle de Web 2.0, on évoque rarement ces services de Questions-Réponses au profit de sites plus technologiques. Pourtant, nous sommes ici dans la logique des bookmarks sociaux : partager ses connaissances, faire bénéficier les autres de son savoir et en retour, profiter de l'expertise de la communauté ».

p.63/64
« La solution pour bénéficier des résultats de moteurs internes non indexés par des Google ou Yahoo! est d'utiliser un outil permettant d'exploiter directement les moteurs des sites qui vous intéressent et ce, sans avoir à passer par les index de moteurs généralistes. C'est le cas du Finder108, mis au point par Digimind, un métamoteur qui permet de plugger n'importe quel moteur de son choix et de l'interroger ensuite. Il est donc alors simple de se constituer des bouquets de moteurs spécialisés dans votre secteur d'activité. De plus, cet outil indexe en temps réel les résultats et les documents retournés par les moteurs interrogés. Cela permet d'affiner ensuite vos résultats en interrogeant cet index au contenu spécialisé via une recherche avancée. Avec le Finder c'est donc l'utilisateur final qui constitue sa propre sélection de moteurs ».

p.74
« Le wiki est finalement différent du blog de par sa nature et son utilisation. Selon Wikipedia, le Wiki est un "site Web dynamique permettant à tout individu d'en modifier les pages à volonté. Il permet de communiquer et diffuser des informations rapidement, de structurer cette information pour permettre d'y naviguer commodément". (Wiki vient du terme hawaiien wiki wiki ="rapide" ou "informel").
Là où le blog sera adapté à la diffusion d'actualité et de contenu se renouvelant fréquemment, le wiki sera davantage dédié à du texte plus statique mais nécessitant ou pouvant s'enrichir de la collaboration de plusieurs personnes. Ainsi, les articles d'une encyclopédie ou les fiches correspondants aux différentes phases d'un projet impliquant de nombreux collaborateurs pourront être réalisées sous forme de Wiki.
Sur un blog, l'affichage du contenu est anté-chronologique (le plus récent en haut), sur un wiki, il est structuré en rubriques, l'architecture comme le contenu pouvant être modifiés à tout moment par les participants. Ceux-ci peuvent bénéficier de droits d'accès et de modification hiérarchisés
».

p.75
« Wikipedia: le wiki le plus connu est Wikipedia, l'encyclopédie collaborative gratuite dont le contenu est créé et maintenu par des milliers d'internautes bénévoles. Chacun est libre de créer un article, modifier ceux des autres ou les commenter. En mai 2007, l'encyclopédie proposait plus de 7 millions d'articles dans 192 langues et dialectes dont plus de 500 000 en français ».

p.84
« Cas d’école....
-Une première recherche via l’encyclopédie Wikipedia permettra d’obtenir une première définition du sujet, et d’identifier les principaux mots clés, ainsi que des liens vers des sites pertinents.
-Etape suivante : nous pourrons élargir notre recherche en identifiant des sites similaires aux sites trouvés précédemment, via les suggestions fournies par des moteurs collaboratifs tels que Yoono ou Similicious.
-Une recherche sur le tag "Smartphone" dans des sites de social bookmarking, comme Del.icio.us, nous permettra également d’identifier les pages plus ou moins "populaires" taggées par les contributeurs du site, ainsi que d’autres tags en relation avec notre sujet.
-Explorons ensuite les avis d’"experts" plus ou moins autorisés que l’on trouvera dans les méandres de la blogosphère, grâce à des moteurs de blogs comme Technorati, Blogpulse ou Google Blog Search.
-On pourra ensuite parcourir les blogrolls des auteurs les plus pertinents, afin d’identifier d’autres sources
».

p.84/85
« Pour recueillir les dernières informations d’actualité, on pourra utiliser un agrégateur tel que Wikio ou Digg, et créer un flux RSS à partir d’une requête sur les tags précédemment identifiés. Wikio propose des raccourcis pour intégrer ce flux au sein de plusieurs lecteurs RSS du marché (Netvibes, Newsgator, Google Reader etc) ».

p.85
« Les réseaux sociaux professionnels permettront également d’identifier des acteurs importants du domaine, dans les sphères universitaires ou de l’entreprise ».

p.86
« Bill Tancer, de la société de mesure d'audience Hitwise révèle dans une étude que sur les sites type Web 2.0, les internautes regardent mais participent peu: seulement 0,16 % des visiteurs du site YouTube viennent y partager leurs vidéos. Les 99,84 % restant ne font que regarder. Idem pour le site de partage de photos de Yahoo!, Flickr : seulement 0,2 % des visites conduisent à la publication de photos.
Wikipedia est l'exception : sur l'encyclopédie collaborative gratuite, 4,6 % des visites correspondent à une modification des articles. Sur ces sites, on est donc encore loin de la règle de la 1/10/89 édictée par Charles Arthur dans The Guardian. Il estime que sur le net, sur un groupe de 100 personnes, si une crée du contenu, 10 vont "interagir" (commentaires, améliorations) et les 89% restant ne feront que le lire et regarder. Le journaliste l'illustre via des exemples quantifiés avec YouTube, Wikipedia, ou Yahoo! Groups. [...] Mais parallèlement, les sites de type Web 2.0 ont vu leur audience grimper de....668% en 2 ans, révèle l'étude Hitwise. Cela représente 12% du trafic web aux USA contre 2% il y a seulement 2 ans
».

p.87
« On cite souvent l'encyclopédie Wikipedia en exemple : c'est l'un des emblèmes les plus forts et les plus lus du Web 2.0. Son mode de fonctionnement est caractéristique voire symptomatique du web collaboratif ».

p.89
« Nous l'avons vu au cours de la description des applications pour la veille, les services Web 2.0 ne sont pas suffisants en soit pour la recherche d'information. De plus, bien que ses possibilités soient très puissantes, l'utilisation du Web 2.0 reste encore marginale à l'échelle de tous les internautes : Une étude du cabinet Pew Internet 157 montre que l'activité internet dominante, sur une journée type d'un américain reste tout simplement le mail : 53% des internautes l'utilisent. Ils sont 38% à utiliser un moteur de recherche. Par contre, ils ne sont que 8% à créer des blogs et 26% à partager des photos et vidéos, cette collaboration multimédia étant de loin l'activité la plus courante du Web 2 ».

p.90
« Une enquête en ligne de l'Université d'Oxford réalisée auprès de 1469 personnes (une majorité d'étudiants) fin 2006 détaille les usages du Web 2.0. Elle révèle elle aussi que les applications de ce web nouvelle génération sont encore peu connues et peu utilisées : La majorité des répondants n'a jamais employé ou jamais entendu parlé des fils RSS ou des applications de Social Bookmarking comme Del.icio.us.
Aussi, l'influence grandissante du Web 2.0 ne doit pas masquer les usages "traditionnels" du web qui restent majoritaires
».

p.92 (conclusion)
« Mais les progrès technologiques ont permis d'intensifier cette tendance et de démocratiser l'accès à la création de contenu en ligne et à sa diffusion au plus grand nombre. Potentiellement, tout internaute peut maintenant diffuser ses publications tant les outils sont devenus simples ».

p.95
« Dans cet univers, le chercheur d'informations et le veilleur doivent….garder la tête froide : la forte médiatisation du Web 2.0 ne doit pas masquer la pertinence d'outils plus traditionnels. Les différentes applications Web 2.0, nous l'avons vu, suffisent rarement pour mener à bien une collecte d'information. Certes, les bookmarks sociaux apportent un contenu sélectionné par l'internaute mais on ne peut se départir des moteurs de recherche web classiques. La surveillance des flux RSS permet d'être alerté sur de nombreux sujets mais la majorité des sites web restent encore dépourvus de ces fils. Les tags apportent une véritable souplesse à l'utilisateur mais la taxonomie des bibliothèques ou des répertoires web- pour ne citer que ces lieux- reste essentielle pour se repérer à travers des milliers de ressources ».

 



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